Grâce aux bénévoles Liza et Yves, les entrailles du Chantenay m'ont été narrées par un bel après-midi d'octobre. Qu'ils en soient ici remerciés !
Les bateaux au service de la population.
L'activité portuaire et industrielle de Nantes aux 19 et 20ème siècle est intense. Afin d'assurer les transports de la population mais aussi des touristes, une flotte importante de bateaux à passagers se constitue (steamers, roquios...). Dans les années 1880, un service omnibus sillonnant fleuve et rivières se met en
place afin de relier les différentes rives. Il s'agit en effet de
pallier les difficultés de trafic des ponts et ce, bien avant l'usage
généralisé de la voiture. Plusieurs pontons sont aménagés : Trentemoult,
Chantenay et dans le centre-ville de Nantes. Un steamer neuf de la
Compagnie de la Basse Loire, baptisé Roquio, donnera son nom par extension à l'ensemble de cette flottille nantaise.
Construit en acier, riveté, le Chantenay n°10 pouvaient transporter plus de 100 passagers à la fois ! Pendant plus de 90 ans, il assure des liaisons, qui, la semaine, permettaient surtout aux ouvriers du sud de rejoindre les industries au nord et le dimanche, aux familles nantaises de venir se distraire dans les guinguettes des bords de Loire. A partir de 1930, les machines à vapeur de ces roquios, peu performantes et gourmandes en charbon, sont remplacées par des moteurs diesel. En 1970, le Chantenay, dernier roquio encore en service, prend sa retraite. Laissez à l'abandon durant des décennies, devenu une ruine anonyme, il est restauré par l'ABPN (Association des Bateaux du Port de Nantes) et classé Monument historique depuis 2013 !
(Source enrichie : Laissez vous conter Nantes et les Bateaux du patrimoine, fascicule touristique édité par la mairie de Nantes)
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