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Créée en 1994, l'usine de traitement des déchets Arc-en-ciel (nom marketing par excellence) est conçue pour gérer jusqu’à 8 tonnes de collectes sélectives par heure, ce qui permet la gestion des déchets ménagers recyclables de plus de 800 000
habitants à l'année. Nantes Métropole - propriétaire - a délégué sa mission de service public pour le
traitement des déchets ménagers à Véolia (pendant 25 ans, jusqu'en
2019). L'entreprise a aussi pour vocation de valoriser 4 sortes de déchets :
- ménagers,
- issus de la collecte sélective (" poubelle jaune "),
- industriels banals,
- et les déchets verts,
Pour y parvenir, il faut effectuer différents tris entre tous les déchets qui arrivent quotidiennement sur le site. C'est la première phase : quels déchets sont recyclables ou ne peuvent pas l’être et pour ceux qui le sont, quelles sont les techniques pour les séparer etc...
Nous passons maintenant dans l'unité de valorisation énergétique. Après l’opération de tri, tous les déchets refusés sont stockés dans une énorme cuve de 5.000 mètres cube, pouvant accueillir 4.000 t de ces déchets par jour. Un pontier est ensuite chargé de surveiller les points chauds (fermentation... des déchets) afin d'éviter un départ de feu. Cet ouvrier est un rouage essentiel puisqu'il alimente régulièrement les fours à l'aide d'une énorme pince, des grappins ayant une capacité d'1.6 t par chargement ! Les deux fours brûlent les déchets grâce à une température oscillant entre 850 et 1150 C°. Inutile de préciser que malgré les vitres très épaisses et toutes les précautions prises, il fait plutôt chaud à ce moment de la visite !
Les fours ont produit des résidus, le mâchefers mais ils produisent également de l'énergie en chauffant. L'objectif est de la conserver grâce à un système inclus dans la chaudière. Les fumées - chaudes - entrent dans la " cheminée ", réchauffent un circuit d'eau, nous pouvons en apercevoir une partie (ci-dessous). La vapeur alimente à son tour un turbo-alternateur, qui produit de l'électricité et couvre ainsi les besoins annuels pour la circulation des tramways nantais ! Subsiste encore de la vapeur surchauffée (350 C° et 34 bars), qui est acheminée à l'industrie voisine Arcelor.
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Que faire ensuite de l'eau chauffée ? Un aérocondensateur la refroidit dans le circuit de production de vapeur ! Pendant ce temps, un électrofiltre capte les poussières par ionisation, c'est à dire un champ magnétique vient les fixer sur des sortes de tiges puis dans un second temps elles sont évacuées dans un silo à refiom. Cette fumée composée des poussières présente dans l'eau subie un lavage humide (douche co ou contre-courant avec un ph acide ou basique). Des filtres à manche viennent enfin capter les derniers résidus (en formant une gangue) etc... Voilà un aperçu de quelques-uns des procédés se cachant derrière ces lego technic humains avant l'évacuation définitive par les cheminées de l'usine.
Pour en savoir plus : ici Arc en ciel par le photographe nantais Jean-Dominique Billaud, 2010.
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