Guy Cotten : l'entreprise bretonne de l'imperméable.


Ce logo minimaliste jaune dessiné par le breton A. Le Quernec ne vous dit rien, vous verrez, sans le savoir, vous le connaissez forcément...  
 

  

       Depuis 50 années, les vêtements Guy Cotten équipent marins pêcheurs et navigateurs. En 1969, le créateur finistérois de l'entreprise vend ses produits en allant voir un à un les thoniers sur le port de Concarneau. Aujourd'hui, son entreprise est l'incontestable numéro un mondial.

Guy Cotten ne doit rien à personne, né en 1936 dans une famille agricole nombreuse, il commence à travailler très jeune. Le terrien ne sait pas encore qu'il deviendra, presque malgré lui, une icône de la mer. Habitué aux quais des ports bretons, il se rend rapidement compte que les habits traditionnels des pêcheurs sont lourds et incommodes. En 1964, il fait la rencontre d'un tailleur de Vannes. La vareuse jaune qui fera le succès de la marque était née : en nylon, elle est légère, résistante et imperméable ! Pour autant, pas facile de convaincre le monde de la mer. Mais Guy Cotten parle breton et il s’attire les bonnes grâces des professionnels de la mer, le bouche à oreille fait le reste.
Je prenais un bout de ciré et je leur demandais de faire un trou dedans avec un couteau. Ensuite, je leur disais : Vas-y déchire ! Et évidemment, ils n’y arrivaient pas. Ça les épatait pas mal.

     Les hommes partent en mer. À leur retour de campagne, Cotten est là pour recevoir une pluie de critiques. Des modifications sont nécessaires et il enchaîne les allers-retours à Vannes.
"Au bout de quelques temps, le tailleur m’a dit : tes marins, ils m’emmerdent ! Je n’avais pas d’autre solution que de créer mon atelier à Concarneau. Je n'ai pas forcément fait de campagnes de publicité, chez les marins pêcheurs, comme dans d’autres milieux très soudés, le bouche à oreille est essentiel.
     Mais la conquête des mers ne peut se limiter au seul milieu de la pêche. G. Cotten s’attaque aux écoles de voile et reprend cette méthode qui a fait son succès : être à l’écoute de l’usager. L'objectif : entrer sur le marché de pointe des navigateurs et ainsi accroitre la qualité des produits Cotten. Le succès est immédiatement au rendez-vous, en plus de la combinaison pour les pêcheurs, G. Cotten invente différentes vêtements dont la combinaison de survie (la TPS) et la marque devient rapidement le numéro un français en 1976. En janvier 2009, lors du Vendée Globe, Jean Le Cam chavire à 400 km du Cap Horn. 
J’ai immédiatement mis la combinaison. Quand j’ai plongé pour atteindre le bateau de Vincent Riou, cette combinaison m’a tout simplement sauvé la vie.

Le navigateur quimpérois Roland Jourdain avec la TPS cotten.


     De nouveaux ateliers sont ouverts en Bretagne, l'entreprise emploie 300 personnes. Le chiffre d'affaire annuel moyen est énorme : 15 millions ! A l’export, l’Angleterre est le premier marché, suivi des États-Unis et de l’Espagne. Le Sénégal, la Nouvelle-Zélande et les pays scandinaves sont également de gros débouchés. L'entreprise Guy Cotten sponsorise ou a sponsorisé les navigateurs bretons Roland Jourdain, Anne Quéméré, le jeune Francois Gabart, Yann Elies etc...

    Depuis 2003, G. Cotten cède sa place à la tête de l'entreprise bretonne multinationale à sa fille Nadine Bertholom.

Un pécheur en cotten... ©source internet.
    

Comme toujours je vous propose une vidéo, bien faite, résumant le tout :

Le site officiel : http://www.guycotten.com/
Sources : diverses recherches sur l'internet etc...


E.M

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