Question ludique du mois : point commun

Quel lien peut-il bien exister entre tous ces noms "bretons" ?

L'Aër, l'Aff, l'Aulne, la Chevré, le Douron, le Duc, l'Ellé, l'Elorn, l'Inam, le Jet, le Léguer, la Mignonne, la Sarre, le Ster goz, l'Yvel ...





Indice 1 : le Duc n'est pas un titre de noblesse, l'Aulne pas un arbre hydrophile, le Jet pas un engin volant, la Sarre une région d'Allemagne.

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Indice 2 : tous ces noms ne tiennent pas dans une main, ni à l'intérieur d'un appartement, ni même dans un stade.

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Indice 3 : vivre à proximité peut être à la fois très agréable et parfois dangereux.

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Vous nagez toujours en eaux troubles ? Donnez-vous votre langue au chat ? Un dernier indice :

Indice 4 : d'autres noms pourraient rejoindre cette liste : le Blavet, l'Odet, la Sèvre, et un petit dernier... la Rance ! Et là, vous avez tous trouvé !






Réponse : ces noms désignent des rivières bretonnes. 

La carte ci-dessous vous renseignera d'ailleurs sur leur localisation respective.

Carte issue d'internet et modifiée par la suite.




     Vue d'ensemble : hormis la Loire, la Vilaine et le Blavet, la Bretagne n'est pas dotée de grand cours d'eau. Les bassins versants y sont au contraire de petite taille : près de 500 d’entre eux drainant les eaux sur moins de 50 km2. La majorité alimente des rivières côtières se jetant directement dans la mer.  

Carte de la Bretagne dans son intégralité et en breton.

      En observant davantage : l'espace breton est comme " coupé " en deux parties très inégales par une ligne de reliefs plus ou moins centrale, sorte de « colonne vertébrale ».  C'est plutôt au sud de cette ligne que nous retrouvons les bassins versants de grandes tailles ; ils occupent 65 % de la région. Leurs cours d'eau s'écoulent vers le sud et se jettent dans l'Atlantique. Sur le tiers nord de la Bretagne, les bassins sont bien davantage réduits et se jettent dans la Manche. Les 10 % restant de la région sont constitués de bassins versants allant vers l'ouest en direction de la mer d'Iroise (rade de Brest, Douarnenez...).


      Enfin, le sous-sol breton, peu perméable, favorise le ruissellement de l’eau en surface, créant un réseau hydrographique dense (30 000 km de cours d’eau débouchant à la mer).


Pour un petit aperçu concret de cours d'eau bretons, voici quelques photographies personnelles, avec les vallées de :

La Boulogne (44) : ici (à St-Philbert de Grandlieu).
La Chézine (44) : ici (St-Herblain).
L'Erdre (44) : ici (Nantes).
Le Gouët (22) : ici (Plérin).
Le Jaudy (22) : ici (Plouguiel), ici (Roche-Derrien).
La Loire (44) : ici (Donges), ici (Rezé), ici (Le Pellerin).
L'Odet (29) : ici (Combrit-Sainte Marine) et ici (Bénodet).
La Rance (35) : ici (Saint-Malo).
La Sèvre nantaise (44) : ici et ici (à Vertou).


Pour aller plus loin :

ici, la liste complète de l'ensemble des rivières bretonnes (et leur longueur), y compris celles en Loire-Atlantique.
ici , Canaux et rivières, Tourisme Bretagne par la région.
ici, MUSSET (R.), La formation du réseau hydrographique de la Bretagne occidentale, In : Annales de Géographie, t. 43, pp. 561-578, 1934.


Épilogue :
      L'ampleur du maillage breton ne serait-il pas une opportunité à bien mieux exploiter dans le futur (transport de pondéreux, traversée ou diffusion moins polluantes à l'intérieur de la région de certaines marchandises, activités de loisir en centre Bretagne...) ?


H.M

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