Où a été construit le premier paquebot en France ?
Indice 1 : premier transatlantique français, ce navire fonctionnait grâce à la force combinée du vent et de la vapeur via ses roues à aubes latérales.
Indice 2 : commandé à l'origine sous le nom de L'Atlantique, il est lancé le 23 avril 1864 à partir du lieu recherché.
Indice 3 : suivront notamment le Washington et le France (1865), premier du nom, le Nouveau Monde et le Panama (1866), etc...
Indice 4 : à l'origine, le chantier portait le nom de John Scott, du nom de son créateur, un ingénieur écossais originaire de Greenock, situé à l'embouchure de la Clyde. Installé en Bretagne depuis 1862, John Scott fait construire 160 mètres de digue insubmersible pouvant accueillir quatre cales de construction des navires. Il formera également une main-d’œuvre faite de " bric et de broc " à la construction en fer, jusqu'alors exclusivité technologique britannique.
Indice 5 : les effectifs sur le site de Penhouët atteignent 1 800 personnes en 1864, dont 15 contremaîtres écossais chargés de former la main-d’œuvre locale.
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Réponse : le Princesse Eugénie a été construit à Saint-Nazaire, dans les constructions navales connues aujourd'hui sous le nom de Chantiers de l'Atlantique.
Les frères Pereire, à l’origine de la Compagnie Générale Transatlantique
(C.G.T.), se devaient de faire construire des navires à coques en fer en France, selon la
convention qui les liait à l’État, afin d'assurer des liaisons transatlantiques régulières. Ne trouvant pas de chantier naval adapté en Bretagne, c'est la raison pour laquelle ils font donc appel à John Scott pour en créer un près de Nantes.
Long de 108 m, avec une propulsion mixte voiles/vapeur, pouvant atteindre une vitesse de 13 nœuds, le paquebot
Impératrice Eugénie, lancé en avril 1864, est finalement mis en service le 16 février 1865. Il peut
transporter 215 personnes en trois classes et plusieurs dizaines de
tonnes de marchandises.
Pendant ses 30 années au service de la C.G.T, le paquebot navigue sur
différentes lignes, dont celles au départ de Saint-Nazaire pour les
Antilles, le Mexique et Panama, puis dans l’Atlantique Nord, sur la
ligne Le Havre – New York. Il connait aussi les vicissitudes de la vie
politique : à la chute du Second Empire en 1870, le nom " Impératrice
Eugénie ", épouse de Napoléon III, est changé en Atlantique, puis
Amérique. Victime d'une première avarie au large de Brest en 1874, d'un premier échouage sur les côtes du New-Jersey en 1877, il termine finalement sa vie le 28 janvier 1895, en se fracassant sur les côtes colombienne.
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| Lancement du Princesse Eugénie en 1864. |
Pour en savoir plus :
Autin (J.), Les Frères Pereire, le bonheur d’entreprendre, Paris, 1984.
Barbance (M.), Histoire de la Compagnie Générale Transatlantique : un siècle d'exploitation maritime, Paris,
Nicol (C.), Macel (D.), Saint-Nazaire : ville maritime et portuaire, Paris,
Ouvrage collectif, De la Clyde à Saint-Nazaire. Les liens Bretagne -
Écosse dans la construction navale, Institut Culturel de Bretagne, 2004.
Trihan (L.), La Compagnie Générale Transatlantique, histoire de la flotte, Grenoble,
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