... ou comment ne rien connaître de l'histoire et l'identité même de la Bretagne ... et la caricaturer de manière sotte et raciste !
Justement Monsieur Sourisseau, alias Riss, j'en connais des, comme vous dites, des " petits Arabes et des petits noirs" qui apprennent le breton. Ils leur arrivent aussi de danser et de prendre part à des bagadoù, ils ont aussi été élus maire (ici), bien avant le reste de la France. La Bretagne au contraire est ouverte au monde ...
Et ce n'est pas parce que les " Ploucs bretons " réclament que leur identité et leur territoire soient respectés, qu'ils sont de " mauvais Français " ! Combien de millions de personnes françaises parlent l'arabe en France et est ce que l'école dite " de la République " - sans trop savoir la signification - est-elle plus exemplaire en la matière pour respecter cette identité, cette richesse linguistique présente en France ... Combien de " petits noirs " à Polytechnique, à l'ENA, au lycée Louis-le-Grand ? Mettre de l'huile sur le feu bêtement n'a jamais fait avancer les choses positivement, il me semble. Mais alors, la question intéressante devient : quel était l'effet recherché par un tel dessin ?
La caricature a du bon, elle est rafraichissante, seulement lorsqu'elle est un minimum basée sur des faits, autrement, c'est de la diffamation gratuite.
Article complet de P. Argouarc'h : ici
" Alors que Manuel Valls et François Hollande ont annoncé qu'ils allaient à nouveau proposer la ratification de la Charte européenne des langues minoritaires et des langues moins répandues, l'hebdomadaire Charlie Hebdo
n'a rien trouvé de mieux, en guise de remerciements aux Bretons, pour
avoir si bien défendu les libertés de la presse le 11 janvier, que de
les insulter en les présentant comme des tarés racistes dans un dessin
ignoble de Riss avec une légende suggérant que les Bretons mettraient
leurs enfants à Diwan ou dans les écoles bilingues afin d'éviter qu'ils
ne côtoient des enfants noirs ou arabes. Le dessin est une sorte de
copié-collé de la presse antisémite des années 30-40. Le choix de
présenter des Bretons dans leur tenue paysanne d'il y a un siècle, sans
oublier la paille dans les sabots, relève de la volonté délibérée
d'associer ces personnages à un passé rural révolu et forcément peu
engageant pour un public d'aujourd'hui, citadin à plus de 80%. On se
demande comment cela a pu être publié, car le dessin est ouvertement
raciste, sans la moindre contestation possible déclare un des nombreux
Bretons choqués.
La plus grande concentration de manifestants par habitant pour le
défense de la liberté de la presse, le 11 janvier 2015, a eu lieu en
Bretagne. La moitié de la population de la ville de Dinan était
descendue dans la rue, la plus grande manifestation depuis la
Libération. Quimper avait eu autant de monde à manifester que lors de la
grande manifestation des Bonnets rouges. En tout, un demi-million de
personnes avaient manifesté en Bretagne dans 60 manifestations
différentes le 11 janvier 2015 en défense de Charlie Hebdo. Rien que des
insultes en retour et des insinuations scandaleuses comme celle
d'Emmanuel Todd dans son livre Qui est Charlie ? Sociologie d'une crise religieuse, allant jusqu'à affirmer que les Bretons qu'il appelle "catholiques zombies"
étaient plus nombreux parce qu'ils ne manifestaient pas pour la liberté
de la presse mais contre les Arabes ! Les Parisiens semblent avoir du
mal à admettre que les Bretons sont plus attachés à la liberté qu'eux. C'est pourtant prouvé par l'Histoire et pas uniquement par le nombre de
résistants et de Bretons ayant rejoint de Gaulle pendant la seconde
guerre mondiale.
Tentative de déstabilisation d'une identité
Depuis la
fin de l'épisode des Bonnets rouges, lors duquel, à Quimper, des
milliers de manifestants ont brandi des gwenn ha du devant les
télévisions du monde entier, une répression sournoise semble avoir été
mise en place pour décrédibiliser les symboles bretons comme le gwenn ha
du (voir ici) ou la langue bretonne. "
Pour en savoir plus :
Autre article de l'Agence Bretagne Presse à ce sujet ici.
ici : L'arabe, une " langue de France " sacrifiée, Le monde diplomatique, E. TALON, octobre 2012.
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