Frélaut (B.), Les Italiens dans le Morbihan de 1879 à 1939 : un cas de « petite immigration », In Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 109-4 | 2002, consulté le 04 janvier 2017.
Le Morbihan ne figure pas dans les départements de forte immigration
sous la IIIème République, mais on peut y observer les caractères
spécifiques de sa principale composante : les Italiens. Au nombre de 300
en 1891, les étrangers atteignent le chiffre de 1 277 en 1939 dans un
département qui compte alors environ 550 000 habitants. Les Italiens,
troisième nationalité à l’origine, deviennent les plus nombreux en 1901
avec 15 % des effectifs, et leur poids ne cesse de progresser : 20 % en
1924 et 50 % en 1933. L’étude des demandes de cartes d’identité
d’étrangers pour les années 1917-1939 permet de constituer un corpus de
près de 1 400 personnes et de connaître leur origine géographique, leur
âge, leur métier, leur situation familiale, leur lieu de travail dans le
département et, parfois même, leur
rémunération ou leur comportement personnel. Un microcosme un peu
différent des moyennes nationales.
L'article est articulé autour de 5 points :
Section I). L'évolution du nombre des immigrés italiens de 1889 à 1940 et la structure par âges.
Section II). L'origine géographique des immigrés italiens.
Section III). Répartition géographique dans le département.
Section IV). Les professions des Italiens dans le Morbihan.
Section V). Accueil, intégration, naturalisations.
La suite : ici.
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During the Third Republic Morbihan does not appear as an administrative
division with a high immigration rate yet one may notice some specific
aspects of its main component: the Italians. The foreigners who were 300
in 1891 reached the number of 1277 in 1939 in an administrative
division that counted around 550 000 inhabitants then. The Italians –
the third nationality at the origin – became the most numerous in 1901,
representing 15 % of the total number and it kept increasing: 20 % in
1924 and 50 % in 1933. The application for identity cards from
foreigners over the years 1917-1939 help to set up a corpus of around
1400 people and to find out their geographic origins, ages, occupations,
marital status, the places here they worked in Morbihan, and sometimes even their wages and individual behaviours,
thus representing a microcosm slightly different from the national
average.
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