De passage à Saint-Gilles Croix de Vie, j'en profite pour m'aventurer dans les rues à la tombée de la nuit. Toutefois en ce jour d'avril, le ciel a décidé de me mettre des bâtons dans les roues, si bien que je dois décalée ma sortie de plus d'une heure (la nuit est désormais installée compliquant la prise de vue par rapport à " l'heure bleue "). Des trombes d'eau arrosent toujours le port vendéen et le vent intense n'épargne pas non plus les rares abris temporaires ponctuant ma route. Je me lance, c'est ma seule occasion pour des clichés de nuit, tant pis ! 150 m aller-retour, 15 minutes pour réaliser une série de photos et je suis totalement trempée malgré mes protections imperméables. Je me fixe juste le temps de profiter des lueurs émises par la Tour Joséphine, point de repère pour l'entrée dans le port sardinier, sans trop endommager mon appareil. Ce petit phare de 8 m de haut, construit durant les années 1850 me sert de point de repère. Près des bancs du square Loïc du Rostu, les rafales déstabilisent même mon trépied, ainsi, je décide de m'écarter quelque peu du rebord en installant l'appareil derrière une balustrade plus en retrait. Les premières photos sont laides, car non seulement les gouttes de pluie rajoutent un grain énorme mais aussi dans la précipitation j'en oublie les calculs d'ouverture, de vitesse... De ma petite série, je n'en obtiendrai finalement que peu de " correctes ", ces photographies restant maintenant attachées dans ma mémoire à la fois à ce sentiment de précipitation sous la pluie et au plaisir des yeux.
Commentaires