Mineur de Haute Bretagne. |
La croissance rapide de Lorient à partir du XVIIIème siècle
sous l'impulsion de la Compagnie des Indes, puis de la Marine, induisant
la mise en œuvre d'infrastructures urbaines, portuaires et défensives, a
entraîné l'exploitation de nombreuses carrières aux environs de la
ville. En 1741, un ingénieur du Roi choisit 18 sites en fonction de leur
position géographique et de la qualité des matériaux ; ce nombre élevé
s'interprète par une faible dimension individuelle et par les énormes
besoins d'une ville en gestation. Dans la première partie du XIXème
siècle, est entrepris sans grand succès, un inventaire systématique des
carrières... Des prospections sur le terrain ont permis de retrouver de
très nombreuses perrières depuis longtemps abandonnées. Les chantiers
étaient ouverts en bordure de l'Océan (entre autres sur les rivages de Plœmeur) et sur les versants des rias navigables (le Scorff, le Blavet
et la rivière d'Etel). Ces situations offraient deux atouts majeurs :
facilité de l'extraction sans coûteux travaux de « découverte » et
possibilité d'acheminement par voie d'eau aux époques où les charrois
s'avéraient pénibles et dispendieux. Toutefois, les environs de Lorient
n'ont pu fournir toutes les pierres nécessaires, d'où appel à d'autres
matériaux bretons, en particulier au granite de Trégunc dans le
Finistère ; déjà au XVIIIe siècle, aux « pierres dures »
bretonnes (granites) venaient s'adjoindre les « pierres tendres »
(calcaires) du Val de Loire et de la Charente. Dans le cadre de la
sauvegarde du patrimoine d'archéologie industrielle est suggérée la
« réhabilitation » d'un des sites les plus célèbres (Polvern).
Localisation des carrières des environs de Lorient citées dans la liste établie en 1836 (Arch. départ. Morbihan S 501). |
Plan développé par Louis Chauris :
Pour en savoir plus, c'est ici !
***
Chauris (L.), The old quarries of the Lorient area (Morbihan), 2013
The rapid growth of Lorient from the eighteenth century onwards, under
impulse of the « Compagnie des Indes » and later of the French navy, led
to town planning, harbour installations and defensive works. As a
result, it was also necessary to develop numerous quarries in the
vicinity of the town. In 1741, a royal engineer selected 18 quarries
according to their geographical location and the quality of the stone.
The high number of sites is explained by their small size and by the
considerable needs of a burgeoning town. In the first part of nineteenth
century, a systematic inventory of the quarries was undertaken, but
without much result. Fieldwork has allowed us to rediscover a large
number of quarries that had been deserted or even filled in. These sites
were opened along the sea (Plœmeur) and on the sides of navigable rias
(Scorff, Blavet, Etel). These positions offered two great advantages:
they made quarrying easier and the stones could be transported by boat.
Nevertheless, local quarries could not provide all the required stones
and it was necessary to bring in other building materials, in particular
granite from Trégunc in Finistère. From the very start, the hard Breton
stones (granite) were complemented by soft stones (limestone) from the
Loire valley and Charente. Today, it is suggested that the famous
Polvern quarry should be “rehabilitated” in order to preserve some of
the industrial archaeological heritage.
Commentaires