En Europe médiane se développe une nouvelle civilisation, fruit des nombreux échanges entre l'Europe septentrionale et l'Europe méditerranéenne (étrusque, phénicienne...), d'où le nom qui lui est souvent attribuée d'époque Hallstattienne (de Hallstatt dans l'actuelle Autriche). Via la Loire, l'Armorique s'ouvre à ces peuples qui maitrisent le nouveau métal : le fer. En Loire-Atlantique, des objets presque insolites ont été mis à jour : des fibules certainement d'origines étrusques. En Bretagne occidentale, le bronze reste un matériau très utilisé même si le fer se diffuse rapidement là-aussi. Mais la grande nouveauté réside dans les dernières demeures de ces Hommes de l'âge du fer ancien.
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| Tertre de Saint Silfiac "lann-en-Ilizien" d'après J. Le Brigand (1891). |
La civilisation hallstattienne repose sur une forte hiérarchie sociale basée sur la richesse économique et les faits d'armes. Les chefs militaires défunts reposent désormais à l'intérieur de vases déposés à leur tour dans de petits tertres, c'est à dire des monticules de terre d'environ 10 m de hauteur. Que trouve-t-on dans ces tertres ?
Ces tombes princières à tertre sont généralement entourées de nombreuses autres tombes plus modestes de guerriers. D'autres, sont retrouvés dans des vases simplement enterrés.
- Des chars funéraires, des chevaux, des armes ainsi que des offrandes alimentaires sont retrouvés à leurs côtés.
- Ces petits princes contrôlant des forteresses implantées sur les grandes voies de circulation, des denrées venues de l'extérieur (minerais, fourrures, vin, huile...) sont autant de marques de richesse de son propriétaire.
- Quant au positionnement minutieux de certains ossements au sein des tertres, les protohistoriens en ignorent encore aujourd'hui la signification, il en va de même pour les poteries enduites d'une matière laissant croire à des objets en métal. Les cloisons des tertres étaient sans-doute gravées, ce qui fait de ces stèles funéraires un élément caractéristique de l'Armorique.
Ces tombes princières à tertre sont généralement entourées de nombreuses autres tombes plus modestes de guerriers. D'autres, sont retrouvés dans des vases simplement enterrés.
Le mode de sépulture de cette époque témoigne de la richesse de son aristocratie. Mais il révèle également la fondamentale instabilité d'un système reposant sur un grand gaspillage ostentatoire. Car d'énormes quantités sont enterrées avec les défunts et ne sont donc pas réintroduites dans le circuit économique.
L'HABITAT HALLSTATTIEN
Les traces de l'habitat hallstattien sont relativement nombreuses en Bretagne. Tout d'abord, il est généralement groupé et défensif, ce qui laisse présager des combats entre voisins. A Erquy, le camp fortifié est non seulement doté d'un fossé et d'un talus imposant au sud mais aussi de protections naturelles constituées par les falaises au nord. Cependant les vallées de la Rance et de la Loire semblent avoir échappé aux conflits claniques. Ainsi à la Vicomté-sur-Rance près Dinan (35), un site exceptionnel de l'âge du fer ancien a été fouillée, il s'agissait d'une ferme accueillant du bétail (bovins, porcins...) et dotée de champs de blé, d'orge, d'avoine et peut-être déjà du sarrasin.
Concrètement comment était les "maisons" ? Les matériaux de construction étant fragiles (bois, argile, chaume...), il subsiste encore des parts d'ombre. Mais, elles étaient formées par de grosses poutres en bois, qui étaient certainement calées par des dalles de pierres taillées (granit). C'est le cas pour les dizaines d'abris de Saint-Brévin (44) où les traces d'une exploitation saline sont d'ailleurs attestées. Les deux formes privilégiées étaient soit circulaire soit rectangulaire. Le foyer se trouvait semble-t-il au centre et la partie habitable était certainement subdivisé en parois de branches tressées.
Concrètement comment était les "maisons" ? Les matériaux de construction étant fragiles (bois, argile, chaume...), il subsiste encore des parts d'ombre. Mais, elles étaient formées par de grosses poutres en bois, qui étaient certainement calées par des dalles de pierres taillées (granit). C'est le cas pour les dizaines d'abris de Saint-Brévin (44) où les traces d'une exploitation saline sont d'ailleurs attestées. Les deux formes privilégiées étaient soit circulaire soit rectangulaire. Le foyer se trouvait semble-t-il au centre et la partie habitable était certainement subdivisé en parois de branches tressées.
A suivre :
Exceptionnellement pas d'article les 26 du mois pour raison professionnelle. Vous pourrez retrouver le Chapitre 6 des histoire(s) régionale(s) à la rentrée le 26 septembre 2013 :
ici, Chapitre 6 : Protohistoire des peuples celtiques (vers - 450, IIIème siècle av. notre ère).
ici, Chapitre 6 : Protohistoire des peuples celtiques (vers - 450, IIIème siècle av. notre ère).
Précédemment :
ici Chapitre 1 : le Paléolithique en Bretagne (- 7 000 000, - 10 000 av. notre ère).
ici Chapitre 2 : Le Mésolithique en Bretagne (- 10 000,- 4 800 av. notre ère).
ici Chapitre 3 : Le Néolithique en Bretagne (- 5 000, - 2 000 av. notre ère).
ici Chapitre 4 : L'âge du Bronze en Bretagne (- 2 000 , - 800 av. notre ère).
Pour aller plus loin :
MILCENT (P.Y.), L'âge du Fer dans l'Ouest armoricain à travers les ensembles funéraires, Mémoire de maîtrise d"histoire, Paris IV, 197 pp, 1992.
H.M
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